mardi 31 mai 2011

La génération "Millennial" : une cible que l'on sait exploiter...

Selon une récente étude réalisée par le Wine Market Council, organisme professionnel américain qui a pour objectif de faire la promotion du vin aux Etats Unis, la consommation de vin sur ce marché a connu une croissance constante pour atteindre en 2010, 3.312 milliards de bouteilles, soit une croissance de près de 35% en dix ans.

Wine Market Council - Consumer Research Data 2010

Comme nous pouvons le voir au travers de ce graphique, la consommation régulière de vin est la seule à avoir progressé sur ces 10 dernières années. Elle représente ainsi plus de 20% de la population quand la consommation occasionnelle, de bières/spiritueux et la non consommation de boissons alcoolisées voient leurs parts décliner.



Wine Market Council - Consumer Research Data 2010
Comme nous avons déjà pu le constater, les profils de consommation de vin aux Etats-Unis sont multiples (article associé : Des consommateurs aux multiples facettes). Selon cette même étude, les segments qui conduisent cette croissance sont ceux des Millennials (17-34 ans) et de la Generation X (35-46 ans) qui se mettent à consommer davantage de vin, plusieurs fois par semaine contre plusieurs fois par mois il y a à peine 5 ans de cela.


Lorsque l’on sait que la population américaine, selon les dernières projections du bureau de recensement, devrait croître de 20% d’ici à 2030 et celle en âge de consommer de l’alcool de près de 22%, il est normal que tous les yeux soient rivés sur le segment dit des Millennials. Il rassemble des personnes âgées de 21 (majorité aux Etats-Unis) à 34 ans. Cette génération a grandi avec Internet et les nouvelles technologies et c'est le segment à la croissance la plus rapide lorsqu’il s’agit de vin.
Les entreprises du secteur, comme nous pouvons l’appréhender chaque jour en étudiant leurs stratégies marketing, ont bien pris conscience qu’ils sont les consommateurs de demain. Elles développent des outils de communication adaptés afin d’atteindre cette cible influente, active sur les réseaux sociaux et connectée en permanence grâce à des téléphones de plus en plus intelligents.
Afin de suivre l’évolution des goûts de cette tranche d’âge à fort potentiel, le magazine californien Vineyard & Winery Management organise chaque année une compétition qui leur est exclusivement réservée : NextGen Wine Competition.



Depuis trois ans maintenant, cette compétition donne la parole à cette génération montante. Jeunes chefs, œnologues, sommeliers, éducateurs en vin, bloggeurs et acteurs de l'industrie du vin, sont les juges de nombreux échantillons afin de déterminer les meilleurs dans les catégories de vins blancs, rouges, rosés/blush, desserts, vendanges tardives (incluant les vins de glace) et effervescents.

NextGen Wine Competition 2010 - millennier.com
Cette compétition est ouverte à tous domaines dont les vins sont disponibles sur le marché et au grand public. Pour chacun des vins soumis doivent être précisés notamment : le taux de sucre résiduel, exprimé en pourcentage, et le prix unitaire de détail associé.

Compte tenu de l'évolution grandissante de la consommation de vin aux Etats-Unis, de son renouvellement constant et lorsque l’on prend conscience du niveau d’influence de cette jeune génération, l’impact qu’elle peut avoir, à faire ou à défaire une réputation, et par conséquent à booster des ventes de vin ou au contraire les faire chuter, on comprend mieux les moyens conséquents mis en oeuvre pour la séduire. Le retour sur investissement est considérable : domaines et vins ont trouvé leurs meilleurs ambassadeurs.

Pourquoi ne pas appliquer cette initiative aux autres pays, notamment européens, afin de redonner des couleurs à des niveaux de consommation de vin en pertes de vitesse ?

mardi 24 mai 2011

L'Amérique voit le vin en rosé...

Pour bon nombre d'entre nous la période estivale est bien souvent associée à celle des vins rosés.
C’est aussi le moment pour moi de vous parler du succès grandissant que connaît cette catégorie auprès des consommateurs américains. Il faut savoir que cela n’a en effet pas toujours été le cas.

Sutter Home

Jusque dans les années 1970, la production de vins aux Etats-Unis était largement dominée par les vins dits de dessert. Ils représentaient entre 40 et 50% de la production de vins en Californie de 1900 à la période de prohibition qui débuta en 1920. A la suite de ces 13 années de restriction, ces vins ainsi que ceux fortifiés étaient majoritaires, pour en 1951 représenter près de 90% de la production de vins en Californie. Ils ont fait la popularité du Zinfandel en rosé, nommé alors Zinfandel blanc et des vins rosés sucrés californiens nommés « blush wine». Ils ont également dominé la consommation américaine de vins, représentant 70% du total consommé dans les années 1950 pour chuter à 24% dans les années 1970 et à 2% en 2000*.


Ces vins ont ainsi perdu rapidement en popularité du fait d’une amélioration de la qualité des vins, des techniques de vinification, et de l’introduction de nouveaux cépages, notamment.

© Francois Millo/CIVP

La tendance est donc aujourd’hui changeante et les vins rosés secs connaissent un sérieux renouveau outre-Atlantique. Deux raisons principales sont évoquées par le Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence (CIVP) : une meilleure compréhension et acceptation de ces vins par les consommateurs américains ainsi que le changement de leur palais allant vers la recherche de vins s’accordant plus facilement à tous types de plats (les rosés secs contiennent en moyenne 4 grammes de sucre contre 20 grammes pour les vins rosés issus de Zinfandel par litre).




Alors que la majorité des régions viticoles françaises ont vu leurs exportations de vins chuter sur le marché américain, la Provence, en est une surprenante exception. En 2010, les ventes de vins rosés ont progressé cinq fois plus que les ventes de vins de table sur le marché américain. De même, les données récemment publiées par Ubifrance, agence française pour le développement international des entreprises, ont montré que les exportations de vins de Provence à destination des États-Unis, en majorité rosés, ont, sur un an, augmenté de près de 50% en valeur. Elle est ainsi la région à la croissance la plus rapide de toutes les régions françaises sur ce marché.

© Francis Hammond
Elle est donc devenue la région de prédilection pour les consommateurs américains lorsqu’ils recherchent un vin rosé. Le prix de détail de ces vins importés, situé autour de $12 la bouteille, a ainsi grimpé de 22,3% et leurs ventes de 17,7%, selon les dernières données publiées par l’agence AC Nielsen. D’autres vins, comme ceux des Domaines Ott, du Domaine Tempier, en appellation Bandol, et plus récemment du  Château d’Esclans, en appellation Côtes de Provence, connaissent également un succès grandissant. Pourtant positionnés sur des gammes de prix supérieures, ils ont trouvé leur cible auprès de consommateurs en quête de plus de finesse, de complexité et de nouvelles expériences de dégustation.

La Provence n’est pas la seule à avoir profité de ce succès, les vins rosés de Tavel, en Vallée du Rhône sont également bien représentés tout comme ceux d’Italie, d’Espagne et des États de Long Island et Washington. Tous rapportent une croissance massive sur cette catégorie. Cette montée en puissance est bien évidemment appuyée par des événements à la hauteur, organisés par le CIVP.
« Provence in the city » s’est ainsi déroulé sur les mois de février et de mars derniers dans les villes de Los Angeles, New York et Boston où plus de 30 producteurs y sont venus présenter à la dégustation leurs sélections.



Plus récemment, c’est à San Francisco que les vins rosés ont été célébré pour la septième année consécutive. Nommé Pink Out !, cet événement est sponsorisé par le Rosé Avengers & Producers (RAP), groupe international de producteurs et de consommateurs, fervents défenseurs de la catégorie rosé !

Que pensez-vous de ces dernières tendances, êtes-vous prêts à rejoindre le mouvement ?



*Wines & Vines, The Case for More Sweet Wine, Jon Tourney, January 14, 2011

vendredi 20 mai 2011

Wine Country This Week : le vignoble de Californie à la portée de tous

Faire ses premiers pas dans un vignoble qui nous était jusque là inconnu n’est bien souvent pas une chose aisée. Savoir où se situent les principales zones de production, les domaines viticoles, leurs horaires de dégustation, sont-ils ouverts au public, accessibles sur rendez-vous uniquement ou non, sont autant de questions auxquelles il nous faut trouver des réponses.

Wine Country This Week,
North Cal Edition
May 13, 2011

A l’occasion de la célébration cette année de son trentième anniversaire, je tenais à vous présenter un compagnon très bien conçu et indispensable à la découverte du vignoble de Californie : le magazine Wine Country This Week.
Comme nous avons pu le voir précédemment, le vignoble de Californie accueille chaque année des millions de visiteurs. Il est assurément une destination touristique incontournable à la découverte de cet Etat.
Ainsi et ce depuis 1981, Wine Country This Week, est un guide complet dont la parution, hebdomadaire, pour l'édition de la Côte Nord ou mensuelle, pour celle de la Côte Centrale (depuis 2007), garde les visiteurs à jour sur :

Wine Country This Month,
Central Coast Edition, May 2011




- La liste complète des domaines viticoles, leurs coordonnées, heures d’ouverture et localisations, grâce à des cartes associées, détaillées et faciles à lire ;
- Les festivals et événements à venir ;
- Les salles de dégustation et vignerons en vedettes ;
- L’histoire et reportage sur un domaine choisi ;
- Les restaurants, hôtels, spas à proximité et bien d'autres choses encore.






Ce magazine, distribué à plus de 1 million d’exemplaires chaque année est, chose importante, disponible gratuitement dans plus de 1200 points de distribution répartis tout au long de la Californie.
Cette gratuité est bien sûr rendue possible grâce à des insertions publicitaires nombreuses mais loin d'en perturber la lisibilité et la pertinence.

Grâce à Wine Country This Week, le vignoble de Californie n’aura presque plus aucun secret pour vous. En connaissez-vous un équivalent dans d'autres vignobles ou régions viticoles du monde ? 

mardi 17 mai 2011

ZinFest à Lodi : un cépage à l'honneur


Au mois de mai chaque année se tient le ZinFest, festival organisé par la Lodi Winegrape Commission, célébrant le cépage qui a fait la renommée de l'appellation Lodi, située au nord de la Vallée Centrale : le Zinfandel.

Pour information, la Vallée Centrale de Californie est une immense étendue fertile, formée par les rivières Sacramento et San Joaquin, qui se situe entre les chaînes de montagnes côtières et la Sierra Nevada.
Cette région est le berceau de l’agriculture de Californie. C’est également là que se concentre près de la moitié de son vignoble. Du fait de sa situation géographique et de ses températures parfois extrêmes, la plupart des raisins qui en sont issus sont destinés à la production de jus ou raisins de table avec une proportion significative de vins en vrac. L'appellation Lodi, bénéficiant de conditions plus favorables, a néanmoins gagné en réputation pour une production de vins de qualité. Ils sont majoritairement issus du cépage Zinfandel, qui est aujourd'hui un cépage caractéristique au vignoble de Californie et largement fêté chaque année.

Le ZinFest est un événement qui se déroule sur 3 jours avec le coup d’envoi donné le vendredi par un dîner autour d'un lac aux côtés des vignerons de la région. Les festivités se poursuivent le samedi par le ZinFest Wine Festival, à proprement parlé, pour se conclure le dimanche dans les domaines qui ouvrent leurs portes pour l’occasion.
Il a rassemblé cette année plus de 6000 visiteurs, selon les estimations, soit une augmentation de près de 47% par rapport à l’an dernier.

Pour cette septième édition, j’ai eu l’occasion de participer au ZinFest Wine Festival, samedi 14 mai dernier. Belle opportunité de pouvoir déguster différents échantillons de vins proposés par près de 45 domaines répartis autour du lac. L’occasion était également donnée de pouvoir s’éduquer à la cuisine locale avec la ZinFest Cooking School ou encore aux vins de la région via la ZinFest Wine School. Tout ceci s’est bien évidemment déroulé dans une bonne ambiance musicale, avec la possibilité de se restaurer sur place.



Je me faisais une joie de ce festival, auquel je n’avais pu participer l’an dernier. Son organisation est pour le moins très bien rodée, grâce à une équipe de volontaires aux petits soins pour tous, aussi bien participants que visiteurs. Il permet en effet de pouvoir déguster de nombreux vins de la région, de découvrir de nombreux domaines, parmi les plus réputés.

Ce festival, au vu de son succès,  montre le réel potentiel que représente le marché américain. Pas encore amateurs, ils montrent un intérêt grandissant envers le vin. Ces buveurs d'aujourd'hui seront certainement les dégustateurs de demain. 
A ma grande surprise, la majorité était venue dans avec une optique de consommation et non de dégustation et peu ou pas de crachoirs étaient à disposition sur les stands des domaines présents. Difficile pour un amateur d'y trouver sa place...

Taste of Lodi, autre événement de la région, dont la dixième édition se tiendra le 24 septembre prochain, que nous aurons l’occasion d’approfondir à ce moment là, l'est davantage.

Connaissez-vous les vins de la région Lodi et son cépage de prédiléction Zinfandel ? Avez-vous déjà eu l’opportunité de participer à son ZinFest ? Quel est votre sentiment sur ce type d’événement ?

vendredi 13 mai 2011

Vins et vignobles de Central Coast : le Comté de Santa Barbara

California Vineyards
Comme annoncé sur ma page Facebook, je suis dernièrement partie à la découverte du vignoble du Comté de Santa Barbara, situé dans la partie Sud de la Central Coast.

La Central Coast se définit par un climat tempéré le long de la Côte Pacifique, entre San Francisco et Santa Barbara. Elle bénéficie ainsi de l’influence maritime de l’Océan Pacifique, ce qui fait de cette région la terre de prédilection des vins de Chardonnay et de Pinot Noir mais également de variétés du Rhône ou encore de Bordeaux. Elle se compose de 30 American Viticultural Areas (AVA).


Santa Barbara County
Vintner's Association
Quatre se trouvent dans le Comté de Santa Barbara, avec du Nord au Sud Est : Santa Maria Valley, Santa Rita Hills, Santa Ynez Valley et Happy Canyon of Santa Barbara. Le film Sideways, que j’ai pu déjà aborder dans un précédent message dédié aux vins de cépages, en est aussi le cadre.

Ma visite a donc débuté par une mise en bouche au Domaine Kenneth Volk Vineyards.
Kenneth Volk, peut être plus connu comme le fondateur de Wild Horse Winery, situé au Sud de Paso Robles, s’est intéressé aux vins de Central Coast depuis plus de 30 ans et c’est en 2004 qu’il s’est installé dans la Vallée de Santa Maria. Réputé pour la diversité de ses vins et leur finesse, c’est bien cela que j’ai pu retrouver tout au long de la dégustation proposée. Des vins de Chardonnay et Pinot Noir bien équilibrés et tout en légèreté dont deux vins à la désignation plutôt paradoxale : un Pinot Noir « Old School », provenant de clones de l’Université de Davis en Californie et un Pinot Noir « New School », provenant de clones de Dijon en Bourgogne !

La découverte des vins de la région s’est poursuivie chez Foxen & 7200, toujours dans la Vallée de Santa Maria. Le ranch historique de Tinaquaic où Bill Wathen et Dick Doré ont fondé le Domaine en 1985 est toujours ouvert à la dégustation, malgré l’ouverture en 2009 d’un nouveau site plus moderne où sont présentés leurs vins de Pinot Noir, Chardonnay et de style Rhône.
Un lieu plutôt insolite et sans prétention avec une cabane en bois pour salle de dégustation. Des vins agréables et plutôt atypiques dans l’ensemble, que l’on pourrait qualifier d’italo-californiens !

Peut être vous souvenez vous de l’acteur Fess Parker dans le rôle de Davy Crockett… ? Et bien c’est non loin de Los Olivos, dans la Vallée de Santa Ynez, qu’il a choisi d’investir dans le vignoble en y fondant Fess Parker Winery & Vineyards en 1987. Vous vous douterez certainement que les objets publicitaires à son effigie ne manquent pas. Passé cela, les vins proposés à la dégustation ce jour étaient très plaisants et flatteurs bien que parfois un peu trop explosifs.


Toujours dans la Vallée de Santa Ynez, le Domaine de Bridlewood, aujourd'hui propriété du groupe E & J Gallo, est une belle représentation architecturale du style espagnol que l’on retrouve chez bon nombre de Missions californiennes. Un cadre magnifique, entouré de vignes, arbres, lacs et jardins dont les vins ont malheureusement été, à mon goût, loin d’en être à la hauteur.



C’est ensuite aux domaines de Melville, à l’architecture très provençale, et Babcock, tous deux situés côte à côte sur l’appellation Santa Rita Hills, que la visite s’est poursuivie.
De ces deux, le second est de loin mon favori. En effet, depuis 1984, Bryan Babcock y produit des vins que l’on peut aisément qualifier de vins de terroir. Un domaine privilégiant le vignoble, son expression, loin du rééquilibrage des vins qui est bien souvent fait à la vinification. Ayant eu l’opportunité de rencontrer l’homme à son origine, j’ai pu en apprécier le discours et la philosophie. Des vins de Chardonnay, Pinot Noir, Syrah, Cabernet Sauvignon, élégants, où le cépage est identifiable et remarquablement mis en valeur avec des titres alcoométriques moyens de 13.5%, de quoi surprendre en Californie !

Pour continuer, deux belles découvertes au Domaine Dieberg, Star Lane & Three Saints et Blackjack Ranch.
L’approche du premier est plutôt intéressante. Ce nom de Domaine, datant de 1996, est en fait celui des trois gammes de vins qu’il produit, chacune ayant sa cible. Dieberg, pour leurs vins de Pinot Noir et Chardonnay des vignobles de Santa Rita Hills et Santa Maria, est plutôt destinée à une clientèle d’amateurs. La cible de Star Lane est plus large, avec une gamme de vins plus intenses et plus riches de Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc, Malbec, Merlot, Petit Verdot et Syrah. Enfin Three Saints est leur entrée de gamme, davantage destinée aux novices, qui regroupe les vins des trois Vallées de Santa Maria, Santa Ynez et Santa Rita Hills. Un Domaine qui vaut le détour pour la diversité de ses vins mais aussi pour le cadre qui l’entoure.

Inventeur en Californie du célèbre jeu de cartes Blackjack, c’est grâce à ce succès que le ranch du même nom a vu le jour en 1997. Largement plébiscité par le critique américain Robert Parker, il est reconnu pour la qualité de ses vins d’assemblage et de style Bordeaux. J’ai ainsi pu apprécier des vins riches, aromatiques, complexes mais aussi fins à la fois. Appréciables aujourd’hui, ils sont aussi de garde et peuvent être oubliés dans votre cave jusqu’à 10 ans. Vous vous douterez que ce ne sera pas chose facile pour les consommateurs américains qui n’ont bien souvent pas cette patience et ne sont bien souvent pas équipés de lieu de conservation optimum.

Bien que l’accueil et les vins de Firestone Vineyard soient, pour moi, loin d’avoir été à la hauteur, je tenais tout de même à mentionner ce Domaine qui, à défaut, offre une magnifique vue sur la Vallée de Santa Ynez. 


Pour résumer ma visite dans le Comté de Santa Barbara, c’est une superbe région, où le vignoble est plutôt discret tout comme le sont les Domaines, bien loin du clinquant de ceux de Napa. Ce sont certainement les meilleurs vins que j’ai pu déguster jusqu’à présent : légers, fins, équilibrés, à l’élevage minimal en fût où s’expriment parfaitement le ou les cépages dont ils sont issus. Ceci est bien sûr mon goût personnel qui ne correspondra peut être pas au vôtre. C'est ce qui donne au vin tout son intérêt et sa richesse !
Pour compléter cette escapade de quelques jours et approfondir le vignoble de Central Coast, Paso Robles sera une destination incontournable. 

Avez-vous eu l’opportunité de découvrir cette partie de Californie ? Quelle a été votre expérience, impression(s) et meilleur(s) souvenir(s) ? N’hésitez à partager vos commentaires !

mardi 10 mai 2011

Glaces et sorbets à base de vin...

Comme vous le savez déjà certainement, les produits dérivés du vin ne manquent pas et aux Etats-Unis particulièrement, ils se présentent sous toutes les formes.

A l’approche de l’été, je vous propose donc de découvrir des entreprises américaines qui se sont lancées dans  la fabrication de glaces et sorbets à base de vin.



Glacé de Vino, basée à New-York, propose quatre crèmes glacées aux associations plutôt insolites : fraise-Chardonnay, chocolat-Amaretto-cerise, framboise-Merlot cheesecake et chocolat-Cabernet Sauvignon. Toutes sans alcool, ces glaces promettent de conserver tous les arômes des vins.

Les Wine Cellar Sorbets, lancés en 2006 à New York, sont à l'origine de deux amateurs de vins, Bret Birnbaum et David Zablocki. Les saveurs proposées sont plutôt nombreuses : Cabernet Sauvignon, Champagne (nom à repenser si l'export est envisagé !), Mimosa, Pinot Noir, Riesling, Rosé, Ruby Port, Sake, Sangria Rojo. La majorité est requise pour pouvoir déguster ces douceurs dont le taux d'alcool est de 5%.


Mercer's, toujours basée à New-York, est depuis les années 1950 spécialisée dans la confection de crèmes glacées. Ce n'est qu'en 2007 qu'elle a choisi de les aromatiser au vin. On peut ainsi se rafraîchir en dégustant des glaces cerise-Merlot, chocolat-Cabernet, pêche-Zinfandel, Porto, framboise-Chardonnay ou encore Riesling. Là encore la majorité est requise pour ces glaces au taux d'alcool de 5%.


Pour finir, Pheasant Oak Vineyard, basé dans l'Etat du Nebraska, s'est également lancé dans l'aventure des glaces en introduisant, en 2007, Vineyard Ice Cream. Quatre recettes à base de vin, là encore, aussi bien rouge que blanc, se mariant aux arômes de chocolat et cerise, de café, de noix ou encore de raisins secs.


Ces produits peuvent être déconcertants et rendre les amateurs de vins plutôt sceptiques. Il semblerait en tous les cas qu'ils aient trouvé leur cible chez des consommateurs branchés, novices dans le monde du vin.
Je suis pour ma part plutôt favorable à ce genre d'initiative qu'il me plairait de découvrir (mes recherches se sont jusqu'à présent révélées infructueuses en Californie) afin de pouvoir m'en faire une idée objective.

Ces glaces à base de vin sont-elles à la hauteur de leur promesse ? Avez-vous eu l'opportunité d'en déguster ? Quel est votre avis ?

lundi 2 mai 2011

Le vin devient mobile…

Au milieu du mois d’avril dernier, Hello Vino, développeur d’applications vin pour Smartphones, proposait un Webinar à accès libre, sur les codes QR dans l’industrie du vin, auquel j’ai eu l’opportunité de participer.

L’objectif de cette conférence, donnée à distance, était de présenter ces codes, leurs bénéfices, mises en pratiques, applications à l’industrie du vin et bien sûr les retombées escomptées, pour, bien évident, convaincre les auditeurs de s’y convertir.

Au cours de cette conférence, nous avons été appelé à répondre à un certain nombre de questions. Ainsi, il semblerait que la majorité soit familière avec les codes QR  et en a déjà scanné. A l’inverse peu en ont développé pour leurs propres produits ou marques.

Peut-être vous demandez-vous encore ce que l’on entend par code QR ou QR code en anglais ?

Pour faire simple, le code QR, ou code 2D, est un code-barres en deux dimensions (ou code à matrice), constitué de modules noirs disposés dans un carré de préférence sur fond blanc. Le nom QR est l’acronyme de l’anglais Quick Response car son contenu de données peut être décodé rapidement par lecteur, téléphone mobile ou Smartphone. Il a l’avantage de pouvoir stocker plus d’informations qu’un code-barres.

Son origine est japonaise, crée en 1994 par l’entreprise Denso-Wave pour le suivi des pièces de voiture dans les usines Toyota. Ces codes peuvent mémoriser des informations multiples comme des adresses web, du texte, des numéros de téléphone,  ou autres, lisibles grâce à un lecteur de code QR. Ils délivrent ainsi un contenu riche, permettent de localiser l’utilisateur, collecter des informations comme des coordonnées, et encourager à l’achat (promotions, coupons,…). Je vous propose cette vidéo, réalisée par Winergy, entreprise californienne spécialisée dans ce domaine, qui vous permettra d’en apprécier tout l’intérêt.



Positionnés sur bouteilles, chez les revendeurs, ou supports de communication, ils offrent de nouvelles perspectives à l’univers vin. Il y a ainsi interaction avec le consommateur pour un coût réduit et une mise en œuvre rapide. Plus dynamique et accessible, cette nouvelle forme de communication est aussi mesurable, à la condition majeure, que votre site Internet ou page auxquels ils renvoient soient compatibles avec les mobiles.

Comme nous avons pu l’aborder au travers d’ « Internet, le vin et les réseaux sociaux… », Internet a considérablement révolutionné le monde du vin, en le démocratisant et en le rendant accessible du plus grand nombre.

Aujourd’hui, vous ne serez certainement pas passé à côté de la montée en puissance des Smartphones, ces téléphones intelligents, de plus en plus fonctionnels et adaptés à nos rythmes de vie intenses.

Aux Etats-Unis, selon les dernières publications de l’agence AC Nielsen, avec près de 30% de parts de marché, ils vont devenir majoritaires dans un futur proche.

Par conséquent un site Internet c’est bien, compatible avec les mobiles c’est mieux, avec des codes QR associés c’est encore mieux.

Ainsi, j’ai pu constater lors de mes recherches que de nombreuses sociétés américaines se sont lancées dans cette activité, comme c’est le cas de Design Vineyard, Wine Country Web Design, eWinery Solutions, toutes spécialisées dans l’industrie du vin, qui proposent des réalisations web mais aussi mobile.

Pour ce qui est des codes QR, QR4Wine, Winergy, ou encore Cellar Key, permettent de faire parler bouteilles et supports associés.

En France, le vin mobile se développe également. Pour exemple, la société Viniacom, basée à Annecy, propose une offre globale et complémentaire : des Packs Vigneron pour créer le site Internet qui évolue selon vos besoins, son application aux mobiles (Site Mobile Vigneron) à laquelle peuvent être associés des codes QR.

Compte tenu du poids que va prendre le mobile dans les années à venir, ces nouveaux outils me paraissent indispensables au développement de domaines viticoles, quelle que soit leur taille, afin de rester en contact avec leurs consommateurs, en recruter de nouveaux, par l’importante viralité qu’ils génèrent.  

Alors que d’autres alternatives sont déjà en développement, quel est votre avis sur ces outils, quel avenir leur prédisez-vous ? 
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